« Dans ma pratique, je cherche à déployer une esthétique de l’étonnement,
temps suspendu, de l’ouverture vers l’imaginaire  »
 

Issue d’une famille de dessinateurs textiles lyonnais, Mona Bonetto a vécu depuis l’enfance dans un univers saturé d’objets de collection, d’images, de couleurs et de motifs. Et c’est tout naturellement qu’elle s’est orientée vers l’image fixe ou en mouvement. Exigeante, elle se confronte rapidement au « regard extérieur » sur ses premiers travaux en suivant une master class dans la galerie lyonnaise Vrais Rêves. Intéressée par « cette forme d’onirisme que peut offrir l’ordinaire », elle s’attache à déployer une esthétique de l’étonnement, du temps suspendu, de l’ouverture vers l’imaginaire.

« J’ai la conviction que faire des photos revient à raconter des histoires, aux autres mais aussi à soi-même pour que les images restituées puissent rencontrer un public » explique ainsi Mona Bonetto qui, dans sa pratique, utilise souvent des appareils anciens pour réaliser des tirages argentiques. Et c’est ce procédé au résultat parfois aléatoire mais non duplicable, cette confrontation entre cheminement incertain et pérennité du cliché argentique, qui attire Mona Bonetto.